Fin des études, besoin d’un break, de faire le point, envie persistante de changer de quotidien et de voir le monde… Les raisons de faire une année sabbatique à l’étranger sont nombreuses et les bienfaits de cette aventure ne sont plus à prouver. De nombreux jeunes (et moins jeunes) optent pour un départ loin de chez eux pendant un temps plus ou moins long. Une année loin de tout qui permet de changer ses habitudes, de voir le monde avec un œil nouveau et de repenser ses projets d’avenir.
Cette aventure a malgré tout un prix et exige une certaine organisation (et réflexion) avant le grand départ. Les possibilités pour passer une année à l’étranger sont nombreuses. Il existe de multiples organismes proposant des programmes et aides pour partir. Chacun de ces programmes a ses avantages et ses inconvénients et permet d’atteindre (ou non) certains objectifs. Tout dépend de tes attentes et de ton projet. Voici certaines questions qu’il faut se poser avant de faire le grand saut :
- Combien de temps peux-tu accorder à ce projet ?
- Quel est ton budget ?
- Qu’est-ce qui est le plus important pour toi, bénéficier d’un encadrement pendant ton voyage ou au contraire, jouir de ton indépendance et de ta liberté ?
- Ta priorité est-elle de visiter et explorer un pays, ou de créer des liens durables avec des locaux ?
- Veux-tu avoir déjà un pied dans le monde du travail ou préfères-tu continuer à te former ?
- Attends-tu une année plutôt « détente » et « découverte » ou cherches-tu une vraie immersion culturelle ?
Passons en revue les différentes options qui s’offrent à toi !
Étudier à l’étranger
Tu as envie de changer d’air, de découvrir un nouveau pays, tout en continuant à apprendre et à suivre des cours? Ces différents programmes pourraient probablement te convenir.
Le programme scolaire
Cette formule te permet d’intégrer une école secondaire dans un pays étranger. Pendant un an, tu fais activement partie d’une classe, et tu as l’occasion de partager avec les jeunes locaux tous les aspects de leur quotidien scolaire. Tu as le choix entre faire une deuxième rhéto (une fois ton CESS en poche), ou partir avec le programme « Expedis », qui permet aux élèves de secondaire de partir pendant leur scolarité tout en faisant homologuer cette année d’échange par leur école belge. Il est aussi possible de partir à l’étranger pendant sa scolarité sans faire homologuer l’année, et reprendre ton parcours scolaire où tu l’as laissé.
Durée et conditions d’inscription : Le programme dure minimum 4 semaines et maximum une année scolaire. Il faut avoir minimum 15 ans et maximum 18 ans et 6 mois au moment du départ. La plupart du temps, les organismes font passer un test de langue lors de l’inscription.
Logement : En famille d’accueil (bénévole ou non, selon les pays). La famille d’accueil ne fait pas que t’héberger : tu es considéré comme un membre de la famille et tu es intégré aux différentes activités familiales. Tu dois aussi respecter les règles de la maison, comme tu le fais chez tes parents.
Pourquoi choisir ce programme : Si tu désires sortir de ta zone de confort, que tu es à la recherche d’authenticité et que tu veux vivre comme les locaux, que tu as envie découvrir les traditions d’un pays et apprendre une langue « sur le terrain », en étant totalement immergé, ce programme est fait pour toi. Il ne s’agit pas uniquement d’un séjour linguistique, mais d’une découverte culturelle et relationnelle très riche.
Objections : Ce programme est très riche… mais peu flexible. Contrairement à d’autres formules proposées par les organismes, l’étudiant d’échange a peu d’indépendance et peut parfois se sentir infantilisé. Il faut aller en cours tous les jours, se conformer aux règles de la famille d’accueil et de l’organisme partenaire. Tu n’as pas beaucoup de marge de manœuvre sur la région dans laquelle tu vas être envoyé·e (si tu choisis de partir aux Etats-Unis : tu peux aussi bien être envoyé·e en Californie que dans le Missouri). Les familles d’accueil et les écoles ne sont quasiment jamais situées dans de grandes villes ; il faut s’attendre à habiter à la campagne, généralement sans autre moyen de locomotion que les voitures de la famille et des ami·e·s. Également, le prix est assez élevé. En fonction de la destination, il faudra compter entre 10 000 et 20 000€ l’année (il peut il y avoir encore d’autres coûts supplémentaires si tu veux pouvoir choisir une région de prédilection). Il est cependant possible d’obtenir des bourses grâce au Plan Langues du FOREM (sous certaines conditions, uniquement en Région Wallonne).
Pour prendre connaissances des différents opérateurs, agréés ou non, tu peux consulter cet article : Seconde rhéto et immersion linguistique : organismes et bourses
Témoignage seconde rhéto : Témoignage et conseil : faire une seconde rhéto à l’étranger
Les cours de langues
Cette formule, proposée par de nombreux organismes, te permet d’intégrer une école de langue dans un pays étranger. Une bonne solution si l’objectif est de se concentrer sur l’apprentissage d’une nouvelle langue en s’y plongeant petit à petit. À côté des cours, il est possible de combiner l’apprentissage de la langue à des activités « extrascolaires » (sport, visites). Certaines écoles proposent des cours orientés sur la pratique professionnelle, ou préparent aux tests d’anglais officiels (TOEFL, IELTS…).
Durée et conditions d’inscription : Les cours peuvent durer entre 2 semaines et plusieurs mois, en fonction de tes envies et de ton budget. L’âge minimum pour avoir accès à ces formations dépend de l’organisme qui les met en place (certaines sont accessibles à partir de 16 ans).
Logement : En famille d’accueil (rémunérée) ou en résidence avec d’autres étudiants des cours de langue.
Pourquoi choisir ce programme : ce type de programme est un bon compromis entre indépendance et encadrement. Cela te permet de choisir la durée du séjour librement, d’opter pour une destination précise (souvent de grandes villes) tout en bénéficiant des structures de l’organisme d’échange et de l’école de langue. Généralement, les cours de langue se répartissent sur une vingtaine d’heures par semaine, ce qui laisse du temps pour voyager et découvrir la région. C’est aussi une manière plus progressive d’apprendre la langue, en se remettant dans le bain grâce aux cours avant de passer à une pratique plus intensive. Si tu cherches à passer un séjour décontracté, au sein de métropoles célèbres (New-York, Toronto, Londres, Malte, Sydney, Dublin, Séoul, Tokyo…) avec du temps pour explorer et faire la fête, c’est une bonne formule.
Objections : Ce type de programme est particulièrement cher. Pour une année complète, il faudra compter entre 25 000 et 35 000 euros en fonction de la destination et du type de cours (intensif, business…). C’est un gros budget, même s’il est possible d’obtenir des aides grâce à la Région Wallonne. Un autre inconvénient est aussi le « manque d’authenticité » de cette formule : il ne faut pas être à la recherche d’une véritable expérience culturelle. Les autres étudiants sont également des étudiants étrangers, dont des francophones. Il arrive de se retrouver en cours de langue ou d’être dans une famille d’accueil avec uniquement d’autres étudiants français ou belges ! Il est donc tentant de ne pas sortir de sa zone de confort et de rester uniquement avec les personnes qui te comprennent… et de passer complètement à côté de l’immersion linguistique. Par ailleurs, les familles d’accueil recrutées dans le cadre de ces programmes n’ont pas comme ambition de devenir « ta famille à l’étranger » (peu importe ce qu’en dit l’organisme); il faut plutôt les considérer comme des chambres d’hôtes.
Pour prendre connaissances des différents opérateurs, agréés ou non, tu peux consulter cet article : Seconde rhéto et immersion linguistique : organismes et bourses
Immersion à l’université
Au lieu de suivre des cours de langue ou de passer une année dans une école secondaire, ce type de programme permet d’intégrer une université à l’étranger (un « community college » aux USA ou au Canada). Ce programme permet d’expérimenter la culture estudiantine du pays et, selon les formules proposées, d’obtenir un diplôme et/ou un certificat. Il ne s’agit pas d’un Erasmus, mais d’un bien programme établi par des organismes d’échange.
Durée et conditions d’inscription : dans la plupart des cas, il faut avoir 18 ans minimum pour s’inscrire. Le séjour peut durer d’un semestre à plusieurs années (selon l’université, la formule et le cursus choisis). Il faut aussi passer des tests de langue pour prouver que tu as un bon niveau d’anglais (minimum B2).
Logement : le plus souvent, il est proposé de loger dans une résidence universitaire. Mais il est aussi possible d’être hébergé dans une famille d’accueil (rémunérée), ou de te charger toi-même de ton logement (location, auberge de jeunesse…).
Pourquoi choisir ce programme : si tu es trop âgé·e pour intégrer un programme scolaire, mais que tu cherches à suivre des cours tout en vivant une expérience culturelle, ce type de programme peut te convenir. Tout en étant encadré, tu peux jouir d’une certaine liberté. Cela te permet de rencontrer la population locale, de suivre des cours auxquels tu n’aurais pas eu accès en Belgique et de découvrir l’ambiance estudiantine d’un pays. Si l’idée est de partir pendant un an, il s’agit d’une bonne occasion pour faire le point sur les matières et sujets qui t’intéressent.
Objections : ces programmes sont généralement très chers (surtout en Amérique du Nord et en Angleterre, où les frais d’inscription sont généralement assez coûteux), et tous les organismes ne proposent pas automatiquement cette formule. Il faut également avoir un très bon niveau de langue et cela avant le départ ! Cette formule n’est donc pas accessible à tout le monde.
Organismes : Le WEP, AFS, AILS et EF, entre autres, organisent ce type d’immersion.
Pour prendre connaissances des différents opérateurs, agréés ou non, tu peux consulter cet article : Seconde rhéto et immersion linguistique : organismes et bourses
Comment choisir un organisme pour étudier à l’étranger
De nombreux organismes proposent des cours de langues et des programmes scolaires / universitaires à l’étranger. Dès lors, lequel choisir ? On peut se baser sur plusieurs critères :
Comparer les prix des organismes pour les différents programmes. Le coût d’un séjour peut varier d’un organisme à l’autre.
Se renseigner sur les expériences d’ancien·ne·s étudiant·e·s d’échanges. Attention, il ne suffit pas de se renseigner sur les sites des organismes, qui vont évidemment ne partager que les témoignages positifs. De nombreux blogs, groupes Facebook, forums… reprennent des récits et expériences d’étudiant·e·s d’échanges. Garde cependant toujours en tête qu’il s’agit d’une expérience très personnelle (ce qui n’a pas convenu à un personne conviendra peut-être à une autre, et vice-versa!). En lisant et en écoutant les témoignages, poses-toi ces questions :
- qui diffuse le témoignage (un organisme ? L’étudiant·e lui/elle-même ? L’étudiant·e est-il/elle rémunéré·e ou soutenu·e par l’organisme ? Fait-il/elle partie des ambassadeur·ice·s d’une marque) ? Quel est son background ? Sur quelle plateforme le témoignage est-il publié ?)
- Dans quel intérêt la personne partage-t-elle son histoire (maintenir le contact avec sa famille et ses amis, garder une trace de son voyage, faire la pub – ou la contre-pub – d’un organisme, entrer en contact avec d’autres étudiant·e·s d’échange…).
- Si un témoignage est négatif, qu’est-ce qu’il en ressort réellement (qui est responsable de la situation, quelles solutions ont été trouvées -ou non ?). Y a-t-il un nombre important de témoignages qui vont dans le même sens, des tendances qui se répètent ?
Se renseigner sur le type d’organisme :
- Les titres et objectifs de l’organisme : certains organismes comme le WEP et EF sont avant tous des entreprises privées dont l’un des objectifs est de faire du profit (leur service n’est pas mauvais pour autant, mais il faut garder cela en tête). D’autres organismes, comme AFS, ont un statut d’organisation de jeunesse. Les buts poursuivis sont donc différents.
- Les coordinateurs dans le pays d’accueil : certains organismes ont leurs propres bureaux et leur propre personnel à l’étranger, tandis que d’autres travaillent avec des organismes partenaires locaux.
- L’ancienneté et le nombre de bénéficiaires : certains organismes ont de nombreuses années expériences et encadrent un nombre extrêmement important d’étudiant·e·s, il s’agit de « géants » dans le domaine (WEP, EF…). Il existe pourtant aussi de plus petites structures, plus familiales, qui encadrent un nombre plus réduit d’étudiant·e·s… ce qui leur permet par ailleurs de suivre chacun·e de leur bénéficiaire avec plus d’attention.
Travailler à l’étranger
Tu as envie de partir, mais tu en as assez des études ? Tu aimerais t’investir dans un projet concret et te rendre utile ? Plusieurs programmes te permettent de voyager tout en travaillant.
Le volontariat (encadré)
Si tu as envie de te rendre utile et de faire avancer une cause qui te tient à cœur, de nombreux organismes proposent des projets de volontariat à l’étranger, en collaboration avec des organismes locaux et internationaux partout dans le monde. Concrètement, le principe est de proposer bénévolement son aide et d’effectuer des tâches très variées, selon l’association ou l’ONG partenaire : animations pour les enfants, soins aux animaux, assistance en hôpitaux, travaux de protection de l’environnement, encadrement scolaire, réalisation de spectacle, tâches ménagères…
Durée et conditions d’inscription : la durée du programme varie en fonction de tes envies et du projet dans lequel tu décides de t’investir. Cela peut donc varier : un projet va parfois durer deux semaines, alors qu’un autre peut durer un an (voir plus). Bon à savoir : plus le séjour sera long, plus ton intervention aura un impact.
Logement : l’organisme prend en charge le logement des bénévoles. Les bénévoles peuvent être logés en auberge, en appartement ou encore chez l’habitant.
Pourquoi choisir ce programme : si tu veux t’investir dans un projet ayant du sens, ce programme peut te convenir. Il y a un large choix de projets qui sont généralement bien structurés, couvrant de nombreux secteurs d’activités (environnement, éducation, infrastructures…). En plus de soutenir une cause, tu peux également découvrir la culture et voyager pendant ton temps libre. Il s’agit également d’un atout sur le CV.
Objections : Ces programmes sont parfois chers (les prix varient beaucoup d’un organisme à l’autre). Également, il faut se poser la question de la raison de ce voyage : est-ce par véritable envie de contribuer à un projet ou est-ce plutôt dans un objectif d’accomplissement personnel ? Certaines études remettent légitimement en question la véritable utilité sociale de certaines actions bénévoles. Parfois, des projets de volontariat proposés par certains organismes s’apparentent plus au « volontourisme » : l’aspect « business » prend le pas sur les véritables objectifs et besoins des populations locales. Une bonne raison de bien repenser ton projet de voyage et de définir tes objectifs. Identifier le « volontourisme ».
Organismes : le BIJ (Bureau International Jeunesse), les Compagnons bâtisseurs, le SCI – Projets internationaux, Javva, le SVI (Service Volontaire International), Asmae, Solidarcité, le Conseil Jeunesse Développement, le service citoyen, le WEP, AFS
Le volontariat non encadré
Une autre manière de t’investir dans un projet à l’étranger est le volontariat non encadré. Il s’agit de projets qui se discutent entre particuliers sur des sites comme WWOOFing ou Workaway… Dans ce cas, tu es responsable de l’organisation pratique de ton voyage (transport, assurances, VISA…). C’est un deal entre ton « partenaire » à l’étranger et toi : tu t’engages à travailler 3 à 6 heures par jour, en échange du logement et des repas. Généralement, le volontariat se fait dans des fermes, des hôtels, sur des bateaux, et il te sera demandé de faire des petits travaux, de faire la cuisine ou d’entretenir les lieux.
Durée et conditions d’admission : le projet peut durer entre 1 semaine et plusieurs mois. C’est le partenaire à l’étranger qui va préciser combien de temps il veut travailler avec les bénévoles. Généralement, pour des raisons légales, il faut avoir 18 ans pour avoir accès aux projets.
Logement : chez l’habitant ou sur le lieu de travail.
Pourquoi choisir ce programme : cette formule est assez économique et te permet d’avoir beaucoup d’indépendance. Tu peux définir ton projet et ta destination à ta guise. Cela peut également te convenir si tu es à la recherche d’une expérience culturelle et que tu veux faire des rencontres. C’est aussi un plus sur ton CV : ce programme te donne l’occasion d’apprendre de nouvelles compétences et d’expérimenter différents cadres de travail.
Objections : les sites du style Workaway fonctionnent un peu comme les sites Airbnb et CouchSurfing : la qualité des intervenants est déterminée –entre autres- par les commentaires des précédents volontaires. La qualité du projet et de l’accueil n’est donc pas assurée comme elle pourrait l’être lors d’un projet de volontariat encadré. Le travail est assez physique et peut parfois sembler peu gratifiant. Également, étant donné que tu es le seul responsable de ton voyage, il faut être rigoureux et méthodique sur les détails pratiques, cela demande plus d’organisation.
Sites internet : WOOFing, Workaway, Helpx, Worldpackers, Find a crew…
Le Working-Travel Visa
L’Australie, le Canada, Taiwan, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud sont les destinations pour lesquelles un jeune belge peut obtenir un « Working Travel Visa », traduit en français par « Programme Vacances Travail » (PVT). Ce visa permet de voyager tout en travaillant (le travail étant considéré comme une activité secondaire pendant le séjour). Pour plus d’informations, tu peux consulter cet article sur le blog du SIEP : vivre une expérience à l’étranger avec le Working Travel Visa.
Durée et conditions d’admission : il faut avoir entre 18 et 30 ans. Il faut également pouvoir prouver que l’on a des fonds bloqués sur un compte (entre 2500 et 3200€ en fonction des destinations). La durée peut varier entre quelques mois et 2 ans.
Pourquoi choisir ce programme : si tu désires explorer plusieurs régions et que tu veux être indépendant, ce programme est peut-être le bon ! En effet, il te permet d’avoir une certaine sécurité financière tout en ayant une liberté totale de définir toutes les étapes de ton voyage. Également, il n’y a pas de niveau minimum à avoir dans la langue du pays d’accueil (cela peut varier en fonction de la destination).
Inconvénients : Ce programme demande d’être mature, débrouillard et organisé, car toute l’organisation du voyage repose sur toi. Il faut aussi être prêt à faire des travaux manuels ou physiques, dans les hôtels ou dans des fermes.
Toutes les infos sur le PVT sur le site https://www.visavacancestravail.be
Le programme « Au Pair »
Lors d’un programme « Au Pair », tu es le ou la « Nanny » de ta famille d’accueil. Tu es chargé de conduire les enfants à l’école, de leur faire à manger, de jouer avec eux, de ranger leur chambre et d’accompagner la famille lors de sorties ou de vacances. En échange de tes services, tu es nourri et blanchi. Ce type de programme peut être encadré par un organisme (comme le WEP, AFS…), ou non encadré (dans ce cas, le contact avec la famille d’accueil passe par un site internet spécialisé). Généralement, tu es plus ou moins rémunéré (selon les familles et les organismes)
Durée et conditions d’admission : il faut généralement avoir 18 ans pour devenir un(e) « Au Pair » (certains pays acceptent les candidatures à partir de 17 ans : voir les âges en fonction des pays en cliquant sur ce lien). Les filles sont généralement plus appréciées par les familles, mais cela tend à changer : les garçons candidats « Au Pair » sont de plus en plus nombreux.
Logement : en famille d’accueil.
Pourquoi choisir ce programme : si tu aimes t’occuper d’enfants, que tu désires une véritable immersion culturelle et que tu veux créer des liens avec une famille locale, cette formule est peut-être pour toi. Ce programme est également assez économique, étant donné que tu es rémunéré, nourri et blanchi.
Objections : Cette formule est assez rigide, car tu dois suivre les règles de ta famille d’accueil. Tu ne choisis pas non plus tes horaires de travail. S’occuper d’enfants est également une grande responsabilité. Également, après tant d’investissement auprès d’une famille, la séparation peut être déchirante…
Organismes et sites : le WEP, Calvin Thomas, Cultural Care Au Pair, AuPairWorld, KangarooAuPair, Newaupair…
Stages en entreprise
Certains organismes encadrent les jeunes pour des stages (généralement non rémunérés) en entreprise à l’étranger. Ce programme permet d’acquérir de l’expérience professionnelle et de découvrir le monde du travail dans un pays étranger. Une manière de mettre son CV en valeur et de construire son projet professionnel. Il est possible d’effectuer un stage dans des secteurs variés (affaires, éducation, droit, arts…).
Durée et conditions d’admission : entre 2 semaines et plusieurs mois, selon l’entreprise, le pays et l’organisme responsable. Il faut avoir quelques connaissances (ou au moins un intérêt marqué) pour le domaine dans lequel tu veux postuler. Certains organismes et certaines entreprises acceptent des stagiaires à partir de 16 ans. La plupart du temps, l’âge limite est 35 ans.
Logement : en famille d’accueil (rémunérée). Tu peux aussi te charger de ton logement sans l’aide de l’organisme.
Pourquoi choisir ce programme : si tu es désireux d’apprendre de nouvelles compétences et d’enrichir ton CV, cette formule est intéressante. C’est également une manière de définir ton projet professionnel tout en découvrant une nouvelle culture. L’avantage de passer par un organisme est que toutes les démarches administratives sont prises en charge.
Objections : les stages ne sont généralement pas rémunérés, ce programme peut donc s’avérer assez coûteux. Également, tu ne disposes pas de beaucoup de liberté pendant ton séjour, étant donné que tu seras engagé comme stagiaire pour plus ou moins 40h/semaine. Si l’idée est de partir pour voyager, ce programme n’est peut-être pas le plus approprié.
Organismes : Information Planet, le WEP, Language & Travel, LSI, Taxi Brousse…
Ces programmes ne t’inspirent pas ? Une autre solution, plus classique, reste le backpacking ! L’avantage : une liberté totale et un voyage qui colle à ta personnalité. Le désavantage : l’organisation est à ta charge et cette expérience sera moins facile à valoriser sur ton CV que les programmes cités plus haut. Tu es également livré à toi-même (pas de maman/papa d’accueil, de coordinateur local, de profs… pour t’aider et te soutenir si tu rencontres des problèmes ou que tu as un coup de mou). De nos jours, les billets d’avions sont relativement peu chers, le train devient plus accessible aussi et il existe de nombreux moyens de se loger et se déplacer sans devoir pour autant vendre un rein ! Le HouseSitting, ou des sites comme AirBnb ou CouchSurfing permettent de loger chez l’habitant, de faire des rencontres… et des économies.
Tu veux discuter de ton projet avec un conseiller ? N’hésite pas à venir au SIEP pour un entretien gratuit et sans-rendez-vous pendant nos heures d’ouverture.
Ma fille Bourgoin Mélanie souhaite avoir un entretien, elle souhaite partir un an à l étranger mais est perdue dans tous ce qu on propose.
Bonjour Mélanie,
Pour ce type de question, mieux vaut prendre contact avec le centre SIEP le plus proche de chez vous pour un entretien d’information gratuit par téléphone ou sur place: https://portail.siep.be/centre