Il ne fait pas bon d’être étudiant.e en temps de confinement. Les efforts et l’adaptation demandés aux jeunes aux études depuis près d’un an relèvent de l’inédit. Cours virtuels, rupture des liens sociaux, absence de rythme, organisation des études bousculée, incertitude face à l’avenir, actualité anxiogène… Autant de réalités qui peuvent démotiver les étudiants et conduire à un désengagement vis-vis de l’école et des études.
Nous avons plus que jamais besoin d’acteur.trice.s formé.e.s et prêt.e.s à relever les défis du monde d’aujourd’hui et de demain. Les jeunes sorti.e.s de l’école sans qualification connaissent le chômage, les emplois précaires et l’appel aux services sociaux plus souvent que les autres. La formation et les études restent un gage d’intégration sur le marché de l’emploi.
La lutte contre le décrochage scolaire et universitaire s’organise et les associations de jeunesse mettent des dispositifs en place pour venir en aide aux étudiants. En voici un petit aperçu.
Cinq conseils à l’adresse des jeunes en décrochage
1. Parle de ta situation
Tu n’es pas seul.e ! D’autres se sont sentis découragés à différentes étapes de leur vie. Il est toujours intéressant d’échanger sur ce que l’on vit pour remettre les choses en perspective, pour dédramatiser et se poser les bonnes questions. Tu peux parler avec les personnes de ton entourage ou avec des professionnel.le.s qui sont là pour t’accompagner.
2. Identifie les causes de ton découragement
Est-ce la situation de manière générale qui provoque un sentiment de mission impossible ? Est-ce une remise en question de ton orientation ? Est-ce un manque de méthode, d’organisation, des difficultés à te concentrer ? Es-tu suffisamment soutenu.e et entouré.e ? Est-ce que tu vas bien ? Une fois que tu auras identifié tes difficultés, tu sauras à quoi remédier pour retrouver ton entrain et te remettre en action. Si tu as besoin de redéfinir ton projet professionnel, cet article peut t’aider à remettre tes idées au clair.
3. Planifie du temps pour toi
Le temps de loisir est essentiel pour l’épanouissement personnel. Si tu établis un planning, mets tes activités extra-scolaires en premier lieu dans ton emploi du temps ; ils seront tes moteurs pour remplir tes objectifs scolaires. Les « temps pour toi » seront des moments de récompense.
4. Maintiens des rituels
Le laisser-aller s’installe facilement lorsqu’on est contraint à rester chez soi. Avec quelques rituels simples, tu peux structurer ta journée et avoir du temps pour ce que tu veux faire. Apprendre à organiser son emploi du temps prend toute une vie; ne te mets pas la pression. L’idée est de maintenir des petites habitudes pour te cadrer.
5. Garde le lien
La fonction sociale de l’enseignement a été lourdement menacée par la pandémie. Nous sommes des êtres sociaux. Nous avons besoin d’être en relation, d’échanger, de faire partie d’un groupe (aussi petit soit-il). Garder le lien avec tes ami.e.s et avec tes camarades de classe permet de faire descendre la pression, de te mettre à jour en parlant des actualités de ton cursus et de profiter de moments de convivialité indispensables à ton bien-être.
Les structures d’accompagnement
Pour les élèves du secondaire
Les élèves du secondaire sont en obligation scolaire jusque dix-huit ans. De nombreuses structures prennent le relai quand les professeurs, les parents et l’école ne parviennent plus à aider le jeune à surmonter son manque d’intérêt pour l’école.
Le Centre Psycho Médico-Social de ton école (CPMS)
Au sein de ton école, le CPMS t’accueille pendant ou en dehors des heures de cours pour aborder les questions qui te préoccupent en matière de scolarité, d’éducation, de vie familiale et sociale, de santé ou encore d’orientation scolaire et professionnelle. Pour en savoir plus sur les CPMS
La médiation scolaire
Si tu le souhaites, des médiateurs scolaires peuvent intervenir dans une situation de conflit. Ce service a pour mission de s’occuper des problèmes relationnels entre des élèves, entre des parents d’élèves et les membres du personnel, entre les membres du personnel et des élèves ou groupe classe. Pour en savoir plus sur la médiation scolaire
Accrochagescolaire.brussels
Le site accrochagescolaire.brussels répertorie l’ensemble des acteurs de lutte contre le décrochage scolaire en Région bruxelloise.
Les services d’accrochage scolaire (SAS)
Les services d’accrochage scolaire ont pour mission d’apporter une aide sociale, éducative et pédagogique aux élèves mineurs exclus d’un établissement ou en situation d’absentéisme, de décrochage ou en situation de crise au sein de l’établissement. Les coordonnées des SAS
Les équipes mobiles
Ce Service a pour mission d’intervenir à la demande du chef d’établissement en cas d’absentéisme scolaire, en cas de décrochage scolaire, en cas de situation de crise dans l’école afin de permettre la reprise du dialogue au sein de l’établissement. Pour en savoir plus sur les équipes mobiles
Les AMO
Une AMO (Service d’action aux jeunes en milieu ouvert) est un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, d’orientation, de soutien et d’accompagnement pour le jeune. Elle tente de remédier aux problèmes qui touchent les jeunes dans leur quotidien. Dans le cadre de leurs missions, les AMO peuvent proposer des projets spécifiques de lutte contre le décrochage scolaire. Les AMO de Bruxelles
Pour les étudiants du supérieur
Les pôles académiques de chaque province (Universités, Hautes écoles, École des Arts et École de Promotion sociale) centralisent les initiatives prises au niveau local tant par les établissements eux-mêmes que par d’autres institutions (communes, provinces, asbl, etc.).
L’Administration générale de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles propose également une liste non-exhaustive des aides disponibles et référence les organismes pouvant apporter du soutien aux étudiants (allocations d’études, lieux d’accès informatique, etc.)
Aide psychosociale
La page info-coronavirus reprend les informations validées concernant le soutien psychosocial.
La plateforme disponible via le site info-coronavirus regroupe des services d’aide et de soutien à tous ceux qui peuvent éprouver du stress, de la désorientation, de l’angoisse ou encore de la colère suite à cette période de bouleversements.
Les citoyen.ne.s peuvent bénéficier d’une première écoute psychosociale, qui redirigera vers un autre service compétent si nécessaire via :
Le n° 107 : télé-accueil
Le n°103 : écoute enfants et adolescents
En Wallonie
Les jeunes pourront trouver du soutien via la page unique de l’AVIQ « Trouver du soutien ».
À Bruxelles
La plateforme de concertation pour la santé mentale en Région de Bruxelles Capitale répertorie, par commune, les psychologues de première ligne disponibles sur Bruxelles.
Le Centre de psycho-oncologie offre un soutien psychologique aux bruxellois.
La plateforme d’entraide Connecting Brussels rassemble les personnes et les organisations, pour prêter assistance, s’entraider, et faire de Bruxelles une ville chaleureuse et solidaire pendant cet hiver.
Rencontrer un.e informateur.rice du SIEP
Il est possible de rencontrer un.e informateur.rice du SIEP pour parler de tes études et de ta situation. Les entretiens d’information sont gratuits et sans rendez-vous.
Par ailleurs, Le SIEP organise un salon virtuel du 21 au 24 avril 2021 pour les étudiant.e.s qui choisissent leur orientation supérieure. Pour en savoir davantage, suivez-nous sur les réseaux sociaux et notre site internet.
L’équipe du SIEP de Bruxelles adresse tous ses encouragements aux étudiant.e.s qui ne sont pas épargné.e.s par la transition sociétale que nous sommes en train de vivre. Des jours meilleurs viendront et les leçons tirées de cette crise par les jeunes y seront plus que jamais appréciées.
Le décrochage scolaire est vraiment dur pour les étudiants comme pour les parents. Merci pour cet article très riche en information pour lutter contre ce chamboulement.
Au niveau individuel, déjà, les élèves en situation de décrochage scolaire sont plus à même de développer des troubles du comportement et notamment des troubles au niveau psychologique et mental. L’isolement social et la dépression se retrouvent ainsi plus souvent ici.