Tu projettes de commencer des études supérieures et tu cherches un logement étudiant pour être au plus près de ton campus ? Avant de commencer ta recherche, voici quelques conseils :
1) Liste tes critères et tes besoins
Avant de te lancer dans ta recherche pour un kot, il est important d’avoir en tête tes critères : quel est ton budget (charges comprises) ? Dans quel quartier veux-tu t’installer ? De quels transports veux-tu disposer ? Préfères-tu vivre seul ou en colocation ?
En fonction de ces critères, tu peux déjà sélectionner quelques logements qui pourraient te correspondre. Renseigne-toi bien sur ce qui caractérise le logement : l’appartement / le kot est-il bien isolé ? Y a-t-il des voisins (si oui, quelle tranche d’âge) ? Y a-t-il des animaux ? L’immeuble est-il calme ? Ces détails, en fonction de ta personnalité et de tes besoins, peuvent faire la différence entre un logement agréable ou désagréable !
Bon à savoir : À Bruxelles, certains logements étudiants bénéficient du label « logement étudiant de qualité ». Cela signifie que le logement satisfait à certaines normes (exigences de sécurité et salubrité, certificat de performance énergétique…). Tu peux vérifier la labellisation d’un logement via le site mykot.be. Ce label peut être un critère de sélection parmi d’autres !
Cet article sur le blog du SIEP peut t’aider à différencier les différents types de logement étudiant : Kots étudiants, quelle formule choisir et à quel prix
2) Renseigne-toi auprès de ton Université ou de ta Haute Ecole
La plupart des universités et hautes écoles offrent un service de logement. Les loyers proposés sont généralement moins chers que la moyenne et la situation géographique est souvent idéale (étant donné que les kots se situent au sein même du campus). Tu trouveras toutes les informations sur les sites des établissements. Attention, la demande est très élevée et il faut respecter les délais : certaines universités imposent que les demandes soient introduites avant fin mai.
3) Fais tes recherches sur des sites spécialisés
Certaines bases de données en ligne diffusent des annonces pour des kots. C’est par exemple le cas de Myjot.be, kots.be, brukot.be. Sur ces sites, tu trouveras aussi bien des offres pour des studios, des chambres chez l’habitant ou des kots communautaires. Pour les colocations, plusieurs outils mettent en relation les diffuseurs d’offre et les personnes en recherche de logement, par exemple : appartager.be, skot.be, roomlala.com. Pour avoir plus de choix, il est conseillé de commencer sa recherche dès le mois de mars.
4) Renseigne-toi sur le bail étudiant
Un bail étudiant un contrat conclut par ou pour un étudiant souhaitant occuper un logement dans le cadre de ses études. Le bail dure généralement 10 ou 12 mois. Le locataire et le propriétaire acceptent tous deux les règles spécifiques liées à ce type de contrat. Le locataire doit amener la preuve qu’il a le statut étudiant pour la durée du bail, en fournissant une attestation d’inscription d’étude régulière au maximum dans les 2 mois suivant son entrée dans le logement.
En principe, le bail étudiant est conclu pour une durée de 12 mois maximum. En tant qu’étudiant, tu peux rompre le bail à tout moment et sans versement d’indemnités, à condition de respecter un préavis de 2 mois (sauf si ton bail arrive à échéance). Si tu décides de rompre le contrat avant d’avoir emménagé dans le bien (pour des raisons acceptables : échec à un examen d’entrée par exemple), il faudra le faire 1 mois avant la date prévue d’entrée dans le logement et payer une indemnité équivalente à 1 mois de loyer.
5) Se domicilier à son kot, c’est possible, mais pas sans conséquences !
Normalement, tu n’es pas censé te domicilier dans ton logement étudiant. Cependant, si tu sais prouver que tu ne dépends plus financièrement de ta famille, et que ton kot est ta résidence principale, il est possible de t’y domicilier, avec l’accord du propriétaire. Cela aura cependant des conséquences, entre autres sur ton contrat de bail, qui ne sera plus un contrat de bail étudiant : le contrat deviendra un « bail à loyer de résidence principale ».
Cela aura aussi un impact sur la situation fiscale de tes parents. Tu ne seras plus considéré comme un enfant à charge : ils devront payer plus d’impôts.
En te domiciliant dans ton kot, tu pourras également toucher en main propre tes allocations familiales. Cependant, si tu as des frères et sœurs qui vivent encore chez tes parents, cela peut avoir un impact sur le montant de leurs allocations. Il est donc conseillé d’en parler avec ta famille et de te renseigner auprès de ta caisse d’allocations familiales avant d’entreprendre les démarches de domiciliation.
6) Si ton budget est limité, il est possible de réduire les frais !
Koter peut s’avérer fort coûteux, et toutes les familles n’ont pas la possibilité d’assumer de tels frais. Les AISE (agences immobilières sociales étudiantes) aident les jeunes en difficulté à trouver des logements sociaux étudiants, ou des logements dont le loyer est inférieur au prix habituel du marché.
Également, d’autres solutions existent pour se loger à petit prix : il est par exemple possible de travailler comme fille ou garçon au pair en échange d’un logement (tu peux trouver des offres sur ces sites : aupairworld.com, newaupair.com). Les logements intergénérationnels ont également de plus en plus la cote et permettent de bénéficier d’un loyer réduit (plus d’infos sur 1toit2ages.be, habitat-groupe.be).
Pour des questions plus précises (sur l’état des lieux, le contenu du bail, les assurances…) nous t’invitons à prendre contact avec ces organismes :
- Infor Jeunes Bruxelles, qui dispose d’un service spécialisé dans les questions de logement. Tu peux consulter leur brochure : « Kot & Coloc : toutes les clés pour se loger », qui détaille toute la procédure à suivre pour trouver un logement pendant tes études.
- La FEF (Fédération des Étudiants Francophones)
Pour aller plus loin :
- La FEF a produit un rapport sur la condition étudiante dans la problématique du logement. Il s’agit d’un état des lieux nécessaire, qui met en lumière les difficultés que peuvent rencontrer une majorité d’étudiants en recherche d’un logement : problèmes financiers, concurrence entre étudiants à revenus modestes et étudiants à revenus aisés, flambée des prix, méconnaissance des démarches administratives… La FEF propose également des solutions, qui, pour certaines, ont déjà été mises en place.